26 Oct

Actions émergentes : les risques diminuent à court terme

Rappelons que nous avons vendu cette classe d’actifs début juin 2015. A cette époque, la configuration était nettement négative à moyen terme. C'est-à-dire que les fondamentaux économiques et les indicateurs de sentiment de marché convergeaient dans le rouge. Aujourd’hui la situation est différente dans la mesure où, si les perspectives macro-économiques ne sont toujours pas favorables, nos indicateurs de risque ne font plus apparaître de danger, du moins à court terme, c'est-à-dire sur un horizon de 3 mois.

Dans la mesure où la psychologie des investisseurs a ses raisons que les fondamentaux économiques ignorent, nous sommes tentés de revenir sur cette classe d’actifs, mais en la sous-pondérant.

Les derniers chiffres des indices PMI Caixin/Markit, tant dans le secteur manufacturier que dans les services, accréditent la thèse d'un net ralentissement de l'activité en Chine. Les origines de ce ralentissement sont à rechercher dans le surinvestissement qui amène généralement plusieurs problèmes, notamment celui de la baisse de rentabilité des entreprises.

Conséquence logique de ses problèmes politiques et économiques, le Brésil a subi un nouveau coup dur avec la dégradation de sa note par les 3 grandes agences de notation. Selon le FMI, son PIB devrait reculer de 3% cette année et de 1% en 2016.

La Russie continue de subir les effets de la chute des cours du pétrole dont elle est un des grands exportateurs. Son économie subit également les conséquences de ses choix controversés en matière de géopolitique. Toujours selon le FMI, son PIB devrait reculer de 3,8% cette année et de 0,6% en 2016.

 

L’Afrique du Sud qui tire l’essentiel de ses revenus de l’exportation de son minerai et de ses métaux précieux, pâtit elle aussi de la baisse du prix des matières premières qui a touché un plus bas de 16 ans en août dernier.

Seule l’Inde parvient à tirer son épingle du jeu avec une croissance économique qui dépasse celle de son grand rival (7,3% en 2015 et 7,5% en 2016 selon le FMI). Le pays profite à plein de la baisse des cours du pétrole et de celle des matières premières dont il est un grand importateur. Cette baisse des prix des matières importées a également eu un effet positif sur l’inflation qui est tombée en août dernier à 3,7%, son plus bas historique. Une configuration qui a permis à la banque centrale de récemment baisser de 50 points de base son principal taux directeur en le portant à 6,75%.

Après avoir atteint une zone d’excès en début d’année, le ratio de risque de l’indice Dow Jones BRIC 50 (en euros) a fortement chuté pour revenir en zone négative. Un rebond semble se mettre en place à court terme, créant une opportunité de revenir sur ce marché.

En effet, un redressement du ratio signifie que la rentabilité progresse davantage que le risque, ce qui rend rationnelle la décision d’acheter cette classe d’actifs, du moins à court terme car le ratio n’est pas encore revenu tester sa borne basse.

(source OPCVM360)