17 Nov

Or et mines : sous le feu des Banques centrales

Alors que les banques centrales occidentales peinent à atteindre leurs objectifs d’inflation à 2%, l’or a bénéficié de la « guerre des changes » menée par certaines d’entre-elles dans ce but.Le dernier communiqué de la Fed, renforçant le dollar, a certes refroidi les ardeurs, mais n’a pas pour autant effacé la récente hausse observée. En effet, si la probabilité d’un resserrement en décembre s’établit désormais à 50%, l’impact sur le métal jaune pourrait être limité en raison de la faible amplitude attendue de ce mouvement ces prochains trimestres.
En attendant, le marché est resté assez dynamique du côté du physique. Les encours des ETF « Gold » ont progressé de 12t, et n’affichent plus qu’un retrait limité de 56t depuis le début de l’année (vs -112t durant la même période en 2014). Même tendance sur les marchés à terme avec une nette augmentation des positions « longues », associée à la poursuite de la couverture des « shorts », provoquant un rebond des positions nettes acheteuses de ~14Moz (~435t) depuis le point bas de fin juillet. Côté banques centrales, la Banque Populaire de Chine a pour la 4e fois augmenté ses réserves d’or cette année, de 14t en septembre (total : 1709t).
L’évolution des autres métaux précieux (argent, platinoïdes) a été plus contrastée. Davantage tournés vers une utilisation industrielle, ils bénéficient moins de l’aspect « monnaie » accordé à l’or. Les cours de l’argent ont significativement contre-performé ceux de l’or ces 10 dernières années.
Le ratio gold/silver, très suivi des investisseurs spécialisés, et qui s’établit en moyenne à ~60x sur longue période, a récemment touché 78x, relativement proche du top de 2008 (83x). Notons cependant que le levier offert par l’argent peut être très significatif durant les périodes de fortes hausses des prix de l’or.
La hausse depuis le point bas de 2008 jusqu’au top de 2013 avait été particulièrement impressionnante (~+400%), le ratio Gold/Silver, évoluant d’un top à 83x en novembre 2008 jusqu’à un point bas à 32x en avril 2011.
Les platinoïdes ont connu des performances très contrastées. Très utilisés pour la fabrication des systèmes catalytiques, ils ont subi de plein fouet l’évolution de l’industrie automobile ces dernières années. La baisse de régime du diésel, accentuée par la récente affaire Volkswagen a accentué la contreperformance du platine, très lié au « diésel » relativement au palladium, davantage utilisé pour les systèmes « essence ».
(source OPCVM360)