28 Fév

L’accès à la propriété en recul depuis la crise de 2008

Elle est de 57,9 % en 2013, en France métropolitaine, soit environ 10 points de plus qu’en 1973. Le rythme auquel se fait cette augmentation a connu toutefois des variations puisque, après avoir ralenti au cours des années 1990, le taux d’accès à la propriété s’est redressé au tournant du millénaire jusqu’à la crise de 2008, pour s’infléchir de nouveau. La capacité d’achat d’un ménage type au début des années 2010 est plus élevée que trente ans auparavant, même si elle a atteint un point haut à la fin des années 1990 pour se réduire légèrement ensuite. Ceci pourrait paraître paradoxal, compte tenu des très fortes hausses des prix de l’immobilier, notamment entre 2000 et 2008, mais c’est le fruit d’un allongement de la durée des emprunts et de la baisse des taux d’intérêt pendant les années 1990 et 2000. La majorité des nouveaux propriétaires achètent un logement à crédit, le plus souvent individuel, dans l’ancien. Ils sont le plus souvent âgés de moins de 40 ans, en couple avec enfant(s) et ont un revenu élevé. Un quart d’entre eux bénéficient d’une aide financière de leur famille, à hauteur d’un sixième du total de l’apport. Sur la période récente, l’accès à la propriété est freiné par des facteurs structurels : la population des ménages non propriétaires se concentre dans le bas de la distribution des revenus par unité de consommation, vieillit et se trouve de plus en plus confrontée à des prix élevés dans les zones où elle réside. Les inégalités d’accès à la propriété se sont renforcées.