PER : Faut-il profiter de l’avantage fiscal à l’entrée ou à la sortie ?
La défiscalisation offerte par le Plan d’Épargne Retraite (PER) peut être avantageuse si votre taux marginal d’imposition est égal ou supérieur à 30 %. En revanche, si votre TMI est de 11 %, il est plus judicieux de tirer profit des avantages fiscaux à la sortie du plan.
La défiscalisation offerte par le Plan d’Épargne Retraite (PER) peut être avantageuse si votre taux marginal d’imposition est égal ou supérieur à 30%. En revanche, si votre TMI est de 11%, il est plus judicieux de tirer profit des avantages fiscaux à la sortie du plan.
Le PER est un instrument d’épargne conçu spécifiquement pour la retraite. Institué en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, le PER remplace les anciens contrats tels que le PERP, le Préfon, le PERCO, et les contrats Madelin. Il se distingue par sa simplicité, sa lisibilité et sa flexibilité. C’est un produit d’épargne à long terme dédié à la retraite. Pendant votre vie active, vous pouvez y verser de l’argent, qui reste bloqué jusqu’à votre départ à la retraite, sauf dans quelques cas de déblocages anticipés prévus, comme l’achat d’une résidence principale.
Votre PER est administré par votre assureur ou votre banque, et vous avez la possibilité d’y effectuer des versements à votre convenance. Ces fonds sont ensuite investis sur les marchés financiers, que ce soit à travers des fonds en euros ou des unités de compte. Vous avez le choix de gérer votre contrat de manière autonome ou d’opter pour une gestion pilotée par votre gestionnaire, qui s’ajuste en fonction de votre profil de risque et de votre situation personnelle et professionnelle.
Quelle est l’attrait fiscal à l’entrée du PER ?
Les sommes versées sur votre PER peuvent être déduites de votre impôt sur le revenu. Ainsi, plus vous épargnez sur votre PER, plus vous réalisez des économies d’impôt. Cette caractéristique fiscale du PER est particulièrement avantageuse pour les contribuables ayant un taux marginal d’imposition élevé. En effet, plus votre TMI est élevé, plus la déduction fiscale dont vous bénéficiez est substantielle. Il est donc fortement recommandé d’investir dans un PER si votre TMI dépasse les 30%.
Vous avez le choix de la formule la plus avantageuse pour vous, soit 10% de vos revenus de l’année précédente dans la limite de huit fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) de l’année précédente, soit 10% du PASS de l’année précédente. La déduction fiscale des versements volontaires sur un PER doit respecter certaines limites.
Pourquoi la fiscalité du PER est avantageuse si vous êtes fortement taxé ?
Le moment de la retraite est celui où vous récupérez votre épargne. Les sommes retirées sont soumises à l’impôt sur le revenu, mais à ce stade, vos revenus sont généralement moins élevés que pendant votre vie active. En conséquence, votre taux marginal d’imposition diminue, ce qui renforce l’avantage fiscal du plan d’épargne retraite, car les retraits sont imposés à un taux plus bas. Les produits, tels que les intérêts et les plus-values, sont taxés à hauteur de 30%.
Si votre TMI est de 30% pendant votre vie active, vous ne subissez aucune imposition ni à l’entrée ni sur les gains de votre PER. Lorsque vous prenez votre retraite et que votre TMI passe à 11%, vous retirez l’argent de votre PER et êtes imposé à un taux inférieur par rapport à votre période d’activité (30% vs 11%).
Vous avez également la possibilité de reporter votre avantage fiscal lorsque votre TMI est inférieur à 30%.
Lorsque vous avez peu ou pas d’imposition, l’avantage fiscal du PER est moins avantageux pour vous. Cependant, vous pouvez choisir de profiter de cet avantage d’une manière différente. Vous avez la possibilité de renoncer à la déductibilité fiscale de vos versements en échange d’une fiscalité plus légère à la sortie.
Les sommes retirées au moment de la liquidation de votre épargne sont imposées sous forme de rente viagère à titre onéreux. Le taux d’imposition dépend de votre âge au moment du premier versement :
• 70% pour un rentier de moins de 50 ans.
• 50% pour un rentier âgé de 50 à 59 ans.
• 40% pour un rentier âgé de 60 à 69 ans.
• 30% pour un rentier de plus de 69 ans.
De plus, la CSG et la CRDS sont dues à un taux de 17,2%.