Retraite : Pourquoi il faut attendre septembre pour la revalorisation ?
Une déception pour les retraités : la revalorisation du minimum contributif, initialement prévue au printemps, a été repoussée de plusieurs mois. Cette décision affecte 1,1 million de retraités.
Une déception pour les retraités : la revalorisation du minimum contributif, initialement prévue au printemps, a été repoussée de plusieurs mois. Cette décision affecte 1,1 million de retraités.
Si vous êtes retraité et que vous percevez une pension modeste, vous vous rappelez peut-être que le gouvernement avait annoncé, il y a un an, une augmentation des plus petites retraites pour 1,7 million de personnes.
Toutefois, en raison de contraintes techniques, cette revalorisation n’a été effective que pour 600 000 retraités jusqu’à présent. Les 1,1 million de retraités restants devront patienter jusqu’en septembre 2024 pour bénéficier de cette mesure.
Sur les 1,7 million de petites retraites concernées, seules 600 000 ont été revalorisées à ce jour. Les bénéficiaires du minimum contributif (MiCo) ayant déjà bénéficié de cette hausse ont vu leur retraite augmenter de 50 euros bruts, selon Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav).
Toutefois, cette augmentation des petites retraites devait initialement toucher un public plus large, soit 1,7 million de retraités au total, dont 1,1 million sont encore en attente. Olivier Dussopt, ancien ministre du Travail, avait expliqué que cette revalorisation serait échelonnée jusqu’à début 2024, car de nombreux assurés ont cotisé auprès de plusieurs caisses différentes, nécessitant ainsi une reconstitution des carrières.
Contrairement aux annonces initiales, la deuxième phase de revalorisation des petites retraites n’aura pas lieu en avril. La Caisse nationale d’assurance vieillesse, par l’intermédiaire de son directeur, de circulaires officielles et d’un document interne, avait déjà indiqué que la revalorisation exceptionnelle interviendrait au plus tard en septembre. Compte tenu des difficultés techniques liées à cette revalorisation, cette date limite deviendra finalement la date de mise en œuvre effective.
Les 1,1 million de retraités encore en attente devront donc faire preuve de patience, comme l’a annoncé Renaud Villard dans Les Echos : “Je ne pense pas que nous puissions faire mieux, le calendrier est déjà très serré”. Les bénéficiaires de l’augmentation du montant des retraites devront donc attendre jusqu’en septembre 2024 pour voir leur pension augmenter, alors même que l’inflation persiste et continue d’éroder leur pouvoir d’achat.
Si vous faites partie des 1,1 million de retraités qui bénéficieront de la revalorisation du minimum contributif, sachez que le montant moyen de cette majoration devrait atteindre 60 euros bruts, selon Renaud Villard. Cette somme est supérieure de 10 euros à celle déjà perçue par les personnes ayant bénéficié de la revalorisation des petites retraites. Cette différence s’explique par le fait que les retraités encore en attente de l’augmentation sont partis à la retraite plus tôt et perçoivent donc une pension plus faible.
En outre, la revalorisation des petites retraites ne concerne pas seulement les personnes déjà retraitées, mais aussi les nouveaux retraités, et ce depuis septembre 2023. En moyenne, cette réforme a permis aux nouveaux bénéficiaires du MiCo de percevoir 49 euros de plus, selon les statistiques de la Drees, par rapport à la pension qu’ils auraient touchée avant l’entrée en vigueur de cette revalorisation.