Retraite : ce qui va changer pour les auto-entrepreneurs
Depuis le 1er juillet dernier, les cotisations sociales de certains auto-entrepreneurs ont été réévaluées à la hausse. Cette modification vise à renforcer leurs droits à la retraite complémentaire et à augmenter le montant de leur pension.
Depuis le 1er juillet dernier, les cotisations sociales de certains auto-entrepreneurs ont été réévaluées à la hausse. Cette modification vise à renforcer leurs droits à la retraite complémentaire et à augmenter le montant de leur pension.
À partir du 1er juillet dernier, le taux de cotisation de certains auto-entrepreneurs (ou micro-entrepreneurs) a été ajusté. Ce taux augmentera progressivement sur une période de trois ans, selon le calendrier suivant :
• Du 1er juillet au 31 décembre 2024 : 23,1%
• Du 1er janvier au 31 décembre 2025 : 24,6%
• À partir du 1er janvier 2026 : 26,1%
Bien que cette augmentation puisse sembler significative à long terme, elle a pour objectif de renforcer les droits à la retraite complémentaire des auto-entrepreneurs, leur garantissant ainsi une meilleure protection sociale.
Chaque travailleur indépendant cotise à un régime de base. Les cotisations des auto-entrepreneurs affiliés à l’Assurance retraite sont calculées mensuellement ou trimestriellement en fonction du chiffre d’affaires déclaré. La hausse des cotisations au régime de base concerne les micro-entrepreneurs qui déclarent leurs chiffres d’affaires dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), ainsi que les professionnels exerçant une activité libérale et relevant de la Cipav.
À noter : Les travailleurs indépendants relevant du régime général bénéficient d’un régime de retraite complémentaire unique commun (RCI), géré par l’Assurance retraite. La retraite complémentaire est un complément obligatoire et indispensable à la retraite de base. L’évolution des cotisations permet aux auto-entrepreneurs de cumuler des points qui pourront être convertis en droits à la retraite au moment de la fin de leur activité professionnelle.
Les professionnels libéraux relevant de la Cipav sont également concernés par l’évolution du taux global des cotisations, dont la revalorisation est légèrement plus élevée que celle des micro-entrepreneurs relevant du régime général. Au 1er juillet, le taux de cotisation est ainsi passé de 21,2 % à 23,2 %.
Sur son site, l’Urssaf précise que cette évolution, souhaitée par le Conseil d’administration de la Cipav, doit permettre « d’aligner le taux des auto-entrepreneurs sur les nouveaux taux (retraite complémentaire et invalidité-décès) qui s’appliquent depuis 2023 aux autres professionnels libéraux affiliés à la Cipav, et ne relevant pas du régime des auto-entrepreneurs ».
Près de 600 000 auto-entrepreneurs exerçant une activité libérale ont constaté, après leur passage au régime général en 2018, qu’ils ne cotisaient plus pour leur retraite complémentaire. L’augmentation du taux de cotisation devrait permettre à ces professionnels, ainsi qu’à ceux qui relèvent encore de la Cipav, d’augmenter leur pouvoir d’achat au moment de la retraite.
Pour ce qui est des cotisations manquantes depuis 2018, la Fédération nationale des auto-entrepreneurs a demandé que les professionnels qui le souhaitent puissent racheter des points de retraite complémentaire pour bonifier leur pension. Mi-juillet, cette option n’avait pas été confirmée.