15 Oct

Et si vous passiez à la finance solidaire ?

Le baromètre « Les Français et l’épargne solidaire » met en lumière les attitudes et les attentes des Français en matière d’épargne solidaire dans un contexte économique incertain.

La Semaine de la Finance Solidaire est du 11 au 17 novembre 2024, est l’occasion pour France Active et FAIR de dévoiler les résultats de leur baromètre OpinionWay intitulé « Les Français et l’épargne solidaire ». Ce baromètre met en lumière les attitudes et les attentes des Français en matière d’épargne solidaire dans un contexte économique incertain.
 

 

Les résultats montrent que 55 % des Français souhaitent augmenter ou maintenir leur effort d’épargne en 2025, avec un intérêt croissant chez les jeunes, notamment les 18-24 ans. Les principales motivations pour épargner incluent la crainte de l’avenir (46 %) et le désir de financer des projets futurs tels que l’immobilier, les voyages ou les études (38 %). Cependant, la volonté des Français d’épargner de façon sécurisée prime largement sur leur recherche d’impact positif sur la société et l’environnement. Seulement 12 % des répondants priorisent l’impact social et écologique de leur investissement.
 

Cette préférence pour la sécurité et la disponibilité de l’épargne s’explique en grande partie par un manque d’information notoire sur l’épargne solidaire. Près de 70 % des Français se déclarent mal informés sur ce type d’épargne, qu’il s’agisse de son fonctionnement, de ses finalités, des produits proposés ou des acteurs qui la gèrent. Ces résultats soulignent la nécessité pour les acteurs de l’épargne solidaire de mieux informer le public sur la diversité des produits et les niveaux de rentabilité attendus.
 

En matière de projets solidaires, les Français privilégient les initiatives liées à la transition écologique (31 %), au renforcement du lien social (19 %), et à la création d’emplois (16 %). Une majorité estime que ces projets doivent être envisagés sur le moyen terme, avec 34 % prêts à attendre entre 3 et 8 ans avant de récupérer le fruit de leur investissement. Un Français sur quatre (24 %) se déclare même prêt à ne pas se fixer d’horizon de rentabilité tant que leur investissement soutient une cause solidaire.
 

Denis Dementhon, Directeur Général de France Active, souligne que les finalités sociales et écologiques de l’épargne solidaire répondent aux attentes des Français, mais que le contexte économique tendu a réduit leur intérêt pour ce type d’épargne. Il insiste sur le besoin crucial d’accompagnement et d’information pour que les Français deviennent les véritables acteurs de leur choix en matière de fléchage de leur épargne. Patrick Sapy, Directeur général de FAIR, ajoute que l’épargne solidaire est accessible à tous et offre une diversité de produits financiers adaptés à chaque type d’épargnant, selon leur profil et leurs priorités en matière de rendement, de risque ou d’impact.
 

L’épargne solidaire a connu une croissance significative, avec un encours global de 30,2 milliards d’euros en 2023, soit une augmentation de 15 % sur un an. Elle a permis de soutenir 1 470 projets à impact social et écologique et de verser 8,5 millions d’euros de dons à des associations. Le label Finansol, créé en 1997 et géré par l’association FAIR, permet aux épargnants d’identifier facilement les produits d’épargne solidaires reposant sur des critères exigeants d’impact social et écologique ainsi que de transparence.
 

Depuis l’adoption de la loi sur l’ESS – Loi Hamon, il y a dix ans, l’épargne solidaire a permis d’appuyer plus de 13 400 entreprises et associations, mobilisant plus de 2,72 milliards d’euros. France Active, qui accompagne les entrepreneurs engagés, a soutenu plus de 36 000 entrepreneurs et mobilisé 485 millions d’euros en 2023, contribuant à la création et à la consolidation de près de 200 000 emplois.