20 Oct

Forte hausse de la taxe foncière

Une hausse conséquente, qui résulte à la fois de l’augmentation automatique des valeurs locatives, assiette de l’impôt, par les lois de finances (majoration forfaitaire de 7,94 % en cinq ans), et de la hausse des taux votés par les communes et départements (+ 7,86 % en moyenne). Mais l’augmentation de 16,5 % de la taxe foncière sur cinq ans traduit toutefois un ralentissement du dérapage de la taxe foncière (les éditions précédentes de l’Observatoire faisaient état d’une augmentation de 21,26 % entre 2009 et 2013 et de 21,17 % entre 2007 et 2012). Elle demeure néanmoins deux fois et demie supérieure à l’inflation constatée entre 2009 et 2014 (estimée à 6,50 % par l’INSEE). Par ailleurs, l’UNPI s’inquiète du fait que, « dans les 50 plus grandes villes de France, la taxe foncière a augmenté deux fois plus en 2015 qu’en 2014 (hausse annuelle de 2,22 % contre 1,13 % en 2014). Ces mauvais résultats tendent à annuler toute idée de prise de conscience et font craindre le pire pour l’avenir ». Jean Perrin, président de l’UNPI, dénonce à nouveau « le dérapage insupportable de la taxe foncière. Celle-ci pèse de plus en plus lourd sur le budget des ménages, allant même jusqu’à représenter plusieurs mois de loyer, de salaire, ou de retraite ». Il s’en prend également à « la majoration automatique de la taxe foncière sur les terrains constructibles dans certains territoires. Cette majoration, qui conduit à une explosion de l’impôt foncier pour les propriétaires concernés, constitue une expropriation déguisée. L’UNPI, révoltée, invitera les propriétaires à manifester à Paris le 17 novembre ».