Investissement locatif pour les étudiants : louer ou acheter un bien immobilier ?
L’éloignement de votre enfant dans le cadre de ses études peut être une opportunité d’investir dans l’immobilier locatif. Dans certains cas, acheter s’avère plus judicieux que de louer. Voici les éléments à prendre en compte pour déterminer l’opportunité d’investir ou non.
L’éloignement de votre enfant dans le cadre de ses études peut être une opportunité d’investir dans l’immobilier locatif. Dans certains cas, acheter s’avère plus judicieux que de louer. Voici les éléments à prendre en compte pour déterminer l’opportunité d’investir ou non.
Louer ou acheter un bien immobilier pour votre enfant étudiant ?
La location d’un appartement peut représenter un budget conséquent, surtout dans les grandes villes où le marché locatif est tendu pour les petites surfaces. C’est pourquoi certains parents choisissent d’acheter un appartement pour y loger leur enfant. Selon la ville choisie, il peut être plus intéressant de rembourser un crédit que de verser un loyer. Tout dépend du marché immobilier local, de la typologie du bien, du budget, du rendement et de la durée de détention prévisionnelle.
Une tension locative forte sur le marché du logement étudiant
Le premier critère à considérer avant d’envisager d’investir dans l’immobilier est la localisation. Selon un baromètre dévoilé en mai 2024 par l’agence LocService, spécialiste de la location entre particuliers, le loyer moyen d’un studio de 24 m² s’élève à 550 euros, charges comprises. Les studios et les T1 sont les biens les plus recherchés (61% des demandes), suivis des appartements avec une chambre (18%).
La plateforme a calculé la tension locative, c’est-à-dire le ratio entre le nombre d’étudiants cherchant une location et l’offre disponible. Lyon se place en tête, avec un score de 4,86, suivi de Rennes (4,17), Bordeaux (3,93) et Paris (3,75). À l’inverse, des villes moyennes comme Clermont-Ferrand, Grenoble, Saint-Étienne, Pau, Limoges ou Poitiers affichent des loyers accessibles et une tension locative contenue.
Mensualités et taux de rendement : les indicateurs à surveiller pour faire le bon choix
Les chiffres de la Fnaim et de l’observatoire des loyers Clameur apportent un éclairage sur l’intérêt d’investir plutôt que de louer. Si l’on compare le montant de la mensualité que représenterait un achat avec le loyer moyen, on constate que la différence est minime dans certaines communes. À Brest, par exemple, il faut débourser 357 euros par mois pour un studio de 25 m², contre 376 euros de remboursement de crédit pour un achat sur 20 ans. À Valenciennes, Limoges et Saint-Étienne, le remboursement du crédit peut être inférieur au loyer.
Le taux de rendement (ratio entre le revenu locatif annuel et le prix d’acquisition) est un outil de référence pour évaluer l’opportunité d’investir. En se basant sur le taux de rendement net (évalué à 75% du taux de rendement brut), Saint-Étienne arrive en tête du classement (7,5%) devant Limoges (6,1%) et Valenciennes (5,8%). Lyon (2,9%) et Paris (2,7%) ferment la marche.
Anticiper la revente du logement : une plus-value est-elle possible ?
La durée des études de votre enfant est un autre critère important. En fonction de son projet, le logement peut être amorti avant la fin de son cursus. Deux choix s’offrent à vous : revendre le bien ou le conserver pour le mettre en location. Quand vous prévoyez de le vendre, il faut pouvoir estimer la possibilité de réaliser une plus-value à la revente. Pour cela, vous vous basez sur l’évolution du marché immobilier local et évaluez les perspectives de développement (implantation d’une école ou d’une entreprise, ouverture d’un arrêt de tram ou de métro à proximité, etc.). Pensez à prendre en compte l’ensemble des frais liés à l’achat, comme les frais d’agence et de notaire.