31 Mai

La croissance revue à la hausse

Les dépenses de consommation des ménages se redressent fortement (+1,0 % après 0,0 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) totale accélère (+1,6 % après +1,2 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue à la croissance du PIB pour +1,0 point après +0,3 point fin 2015. Les exportations se stabilisent (0,0 % après +0,8 %), tandis que les importations ralentissent (+0,6 % après +2,5 %). In fine, le commerce extérieur contribue négativement à l'évolution du PIB (-0,2 point), moins cependant que le trimestre précédent (-0,6 point). Les variations de stocks y contribuent également négativement (-0,2 point, après +0,7 point).
La production de biens et services accélère (+0,7 % après +0,6 %), notamment dans l'énergie (+1,0 % après +0,1 %), et les services marchands (+1,1 % après +0,8 %). Dans la construction, la production augmente pour le deuxième trimestre consécutif (+0,5 % après +0,4 %). En revanche, elle ralentit dans l'industrie manufacturière (+0,1 % après +0,7 %).
Les dépenses de consommation des ménages augmentent fortement au premier trimestre 2016 (+1,0 % après 0,0 %). Elles sont principalement portées par un vif rebond des dépenses en biens (+1,4 % après -0,4 %) et, dans une moindre mesure, par une accélération de la consommation de services (+0,7 % après +0,3 %). La consommation de biens fabriqués accélère fortement (+2,1 % après +0,1 %), notamment en équipement du logement, en automobile et en habillement.
De même, les dépenses d'énergie rebondissent (+1,6 % après -2,6 %) en raison de températures plus proches des normales saisonnières qu'à l'automne 2015. L'accélération de la consommation des ménages en services est notamment due au rebond des dépenses en hébergement-restauration et en services aux ménages.
Au premier trimestre 2016, la FBCF totale accélère de nouveau (+1,6 % après +1,2 %). Celle en produits manufacturés augmente à un rythme encore plus soutenu (+4,1 %) que fin 2015 (+3,1 %) notamment en biens d'équipement. Dans une moindre mesure, l'investissement en services marchands (+1,5 % après +1,2 %), et celui en construction (+0,4 % après +0,2 %) accélèrent également.
Au premier trimestre 2016, les exportations stagnent (après +0,8 %) : les ventes de matériels de transport se replient nettement tandis que celles de produits agroalimentaires rebondissent. Les importations ralentissent fortement (+0,6 % après +2,5 %), du fait notamment du net repli des achats d'hydrocarbures. Au total, les échanges extérieurs pèsent de nouveau sur la croissance du PIB, pour 0,2 point au premier trimestre (après une contribution de -0,6 point).
Les variations de stocks contribuent négativement à la croissance : -0,2 point après +0,7 point au quatrième trimestre 2015.
 
Les révisions par rapport à la précédente estimation sont plus fortes ce trimestre que lors des publications précédentes, mais leur ampleur est habituelle à ce moment de l'année : elles résultent du calage sur les comptes annuels révisés sur les années 2015 (évolution du PIB inchangée, à +1,2 % en données CJO), 2014 (+0,5 point à +0,7 %) et 2013 (-0,1 point à +0,6 %), et de la réestimation des modèles de CVS et de CJO. Au premier trimestre 2016, sont également intégrés des indicateurs connus depuis la précédente estimation.
 
(source Insee)