10 Mai

La guerre des prêts immo est déclarée !

Du fait de la guerre que se livrent les banques, de nouvelles baisses très significatives ont eu lieu au mois d’avril. Les taux mini : -15 centimes sur 7 ans, -11 centimes sur 15 ans et sur 20 ans, -9 centimes sur 25 ans et – 5 centimes sur 30 ans. Les taux moyens : – 10 centimes sur 7 ans, sur 10 ans et 25 ans, – 5 centimes sur 15 ans, – 15 centimes sur 20 ans.
« Certes les taux mini sont très attractifs, mais il faut rappeler que les écarts entre établissements restent très significatifs, constate Cécile Roquelaure directrice de la communication et des études chez Empruntis. Que vous soyez acquéreur ou souhaitiez renégocier, sachez que pour un profil identique vous pouvez avoir un écart de taux de 71 centimes entre les établissements… Pour un prêt de 150 000 € sur 15 ans, la mensualité peut ainsi passer de 950€ à 900 €, mais surtout le coût de crédit baisser de près de 8 000 €. Lorsque, comme aujourd’hui, le marché est tiré par quelques établissements très compétitifs le tour des banques prend toute sa valeur, car le potentiel de baisse est significatif. »
L’OAT (Obligation Assimilable du Trésor, un indicateur du coût de la ressource pour les banques) remonte depuis un mois, ce qui peut favoriser la hausse des taux de crédit. Si l’on suit la saisonnalité des taux, s’il n’y a pas de hausse en juin, elle se fera en juillet ce qui est classique. Si la tendance se confirme, la rentrée devrait être réservée à la guerre des retardataires, les taux resteraient relativement bas, mais le choix d’établissements moindre. « Les établissements les plus compétitifs nous indiquent déjà que le volume de nouveaux dossiers progresse vite, et que les délais pour les premiers rendez-vous s’allongent légèrement. Pas de quoi paniquer comme l’année dernière à la même époque (où l’afflux avait provoqué une remontée rapide des taux), mais un facteur qui annonce au moins pour ces banques une probable remontée en juin », explique le courtier.