17 Jan

L’achat immobilier sans apport facilité

Les banques financent désormais la totalité du prix d’achat du logement. Elles peuvent même prendre en charge une partie des frais (de notaire ou la caution de logement) – c’est ce que les spécialistes appellent une opération de «surfinancement». Généralement, le reste à charge pour les emprunteurs est compris entre 2000 et 3000 euros. En France, en 2015, plus d’un crédit immobilier sur dix a fait l’objet d’une opération de «surfinancement», selon la Banque de France. Et un sur cinq a été accordé avec un apport personnel représentant moins de 5% du montant de l’acquisition. Deux chiffres constants depuis dix ans. «En 2016, 11% de nos emprunteurs ont obtenu un prêt sans apport, témoigne Sandrine Allonier, chez VousFinancer.com. Et 44% de nos clients ont apporté moins de 10.000 euros (contre 40% en 2015)». Selon le Figaro, parmi les banques qui acceptent de financer ainsi les acquéreurs, on trouve le Crédit Foncier, certaines agences des Banques Populaires, Caisses d’Épargne et Crédit agricole et de la Banque Postale. Leur cible ? Les primo-accédants (personnes qui acquièrent pour la première fois un logement ou qui deviennent pour la première fois propriétaire de leur résidence principale, ndlr), de moins de 36 ans qui empruntent moins de 120.000 euros. BNP Paribas et LCL peuvent également accorder des prêts sans exiger d’apport personnel, mais elles ciblent surtout les plus de 36 ans, qui perçoivent des revenus élevés – entre 50.000 et 100.000 euros par an – ou des particuliers qui réalisent un investissement locatif.