10 Nov

Le livret A davantage prisé

Première forme d’épargne des ménages, ils constituent un placement de base complètement sécurisé. En 10 ans, la part de ménages détenant un livret défiscalisé a ainsi augmenté de 3 points, avec notamment la forte croissance du taux de détention de livret A ou Bleu (75,8 % en 2015 contre 68,3 % en 2010 et 57,0 % en 2004). Des taux d’intérêt plus élevés certaines années (le livret A atteint un taux de 2,25 % entre le 1er août 2011 et le 1er février 2013) et une désaffection pour les placements risqués peuvent expliquer cette évolution.
La progression du livret A s’est faite au détriment d’autres livrets défiscalisés (livrets de développement durable (LDD), livrets d’épargne populaire (LEP), livrets jeunes). En effet, le gain de rendement des livrets jeunes et des LEP par rapport au livret A est plus faible qu’auparavant : entre 2004 et 2007, le LEP présentait un taux supérieur d’un point par rapport au taux du livret A ; depuis 2008 cette différence n’est plus que de 0,5 point. De plus, après le relèvement du plafond du livret A en 2012–2013, la nécessité de s’orienter vers des produits d’épargne complémentaires s’est atténuée, notamment chez les ménages disposant de peu d’épargne.
La hausse des livrets défiscalisés est également due à l’engouement des ménages jeunes pour le livret A : plus de 80 % des ménages dont la personne de référence a moins de 40 ans en possèdent début 2015, soit dix points de plus qu’en 2010. La détention d’autres types de livrets varie fortement selon la catégorie socioprofessionnelle : les ménages dont la personne de référence est cadre ou profession libérale (en activité ou retraitée) détiennent plus fréquemment des LDD ou des livrets soumis à l’impôt ; les agriculteurs en activité ou retraités, plus souvent des LEP.