Le marché des bureaux reste solide
La situation économique de la zone Euro s’est légèrement redressée en 2014 en enregistrant une hausse de son PIB de +0,9 %. La croissance devrait encore s’améliorer en 2015 (+1,8 %), soutenue à la fois par la baisse du prix du pétrole, un affaiblissement de l’euro et des taux d’intérêt bas. Après avoir atteint un pic à 12 % en 2013, le taux de chômage a inversé sa courbe haussière pour s’établir à 11,6 % en 2014. Cette tendance à la baisse s’accélérera vraisemblablement en 2015 (10,7 %), en raison de la reprise confirmée de la croissance de l’emploi en Europe, à l’image de l’Espagne (+3,2 %) et de l’Irlande (2,5 %). En revanche, le marché du travail devrait rester atone en France, en Italie et au Benelux. Le volume des transactions de bureaux des 14 villes d’Europe de l’Ouest est resté stable au cours des trois premiers mois de 2015 par rapport à 2014 à la même période (-3 %). En effet, le marché a totalisé 1,56 million de m² placés, en phase avec sa moyenne sur 5 ans. Les villes allemandes, hormis Francfort, ont montré une performance très solide comparée à celle enregistrée en moyenne pour un 1er trimestre ; ces résultats sont notamment portés par une forte demande des utilisateurs sur les petites et moyennes surfaces. En revanche, «Central Paris» et «Central London» ont connu un net ralentissement de leur activité locative, à la suite d’une baisse des grandes transactions. Néanmoins, considérés en année glissante, les volumes traités en Europe de l’Ouest restent au-dessus des résultats annuels lors de la période 2009-2014. Au cours des 12 derniers mois, l’offre de bureaux disponible s’est réduite dans la plupart des villes européennes ; seules Madrid et Milan ont connu une nouvelle progression de leur taux de vacance. Les baisses les plus sensibles ont concerné Dublin (-32 %), «Central London» (-28 %) et Berlin (-14 %). La construction neuve devrait garder la même dynamique qu’en 2014, exception faite de « Central Paris » où de nombreuses livraisons d’immeubles de bureaux sont attendues pour les prochains trimestres. Toutefois, la place des pré-commercialisations dans ces opérations reste prépondérante. En moyenne, le loyer « prime » dans les 14 villes a légèrement augmenté en un an, comme l’indiquent les hausses survenues à Madrid (+6 %), à Londres (+10 %) et surtout à Dublin (+27 %). Cette croissance des valeurs locatives résulte d’une forte attractivité des immeubles de qualité situes dans les quartiers « core », ou les disponibilités restent limitées. Partout ailleurs, le loyer « prime » n’a pas connu de changements majeurs, comme à Paris ou dans les villes allemandes.