L'épargne solidaire a t-elle encore le vent en poupe ?
Du 13 au 20 novembre, FAIR organise sa grande campagne de communication annuelle avec la 16e édition nationale de la Semaine de la finance solidaire.
Du 13 au 20 novembre, FAIR organise sa grande campagne de communication annuelle avec la 16e édition nationale de la Semaine de la finance solidaire. Véritable opération de sensibilisation, celle-ci veut faire prendre conscience à chacun que son épargne est un moyen d’action et qu’elle peut soutenir des projets répondant aux enjeux de notre société. L’occasion de revenir sur l’état des lieux publiée en milieu d’année.
L’inflation commence à peser sur l’épargne des ménages français. Selon une étude publiée par La Croix et l’association Fair (ex-Finansol), l’épargne solidaire a augmenté de 7,4% en 2022, atteignant 26,3 milliards d’euros, mais cette croissance ralentit après deux années exceptionnelles.
La croissance enregistrée en 2022 suit, en effet, plusieurs années d’augmentation à deux chiffres, portées par une capacité d’épargne des ménages plus importante, liée notamment aux moindres dépenses pendant les confinements dus au Covid-19. En évolution en pourcentage, l’année 2022 constitue ainsi la plus faible depuis 2008. En volume, elle représente tout de même la cinquième meilleure année depuis cette époque, avec 1,8 milliard d’euros supplémentaire.
L’épargne salariale reste le placement privilégié sur ce segment. En 2022, elle comptait 15,3 milliards d’euros d’encours (soit une hausse 8,5% par rapport à 2021). Suivent l’épargne bancaire (livrets dédiés), avec 10 milliards d’euros (+5%), et près d’un milliard investis directement dans les entreprises (+9%), selon ce baromètre annuel. La part de l’épargne solidaire reste infime chez les Français, puisqu’elle représente moins de 0,5% de leur patrimoine financier, selon l’étude.
Cependant, l’épargne solidaire ne représente toujours qu’une petite partie du patrimoine financier des Français, à moins de 0,5%. Malgré cette tendance, les Français continuent à épargner, enregistrant des dépôts sur leurs contrats d’assurance-vie qui dépassent leurs retraits, même si les fonds en euros connaissent une décollecte au profit des unités de compte. La collecte nette de l’assurance-vie devrait rester modeste dans les prochains mois.