Les engagements ESG du entreprises du Cac 40 sont-ils à la hauteur ?
Comme chaque année depuis 2020, le Forum de l’investissement responsable (FIR) a scruté attentivement les entreprises du CAC 40 quant à leur engagement ESG, et les résultats sont mitigés.
Comme chaque année depuis 2020, le Forum de l’investissement responsable (FIR) a scruté attentivement les entreprises du CAC 40 quant à leur engagement ESG, et les résultats sont mitigés.
Le FIR, qui regroupe des investisseurs tels que la Caisse des Dépôts, le FFR, la MAIF, AG2R La Mondiale, des gestionnaires d’actifs comme Amundi, Allianz GI, AXA IM, BNPP AM, La Française, des consultants (Morningstar, France Invest, etc.) et des membres de la société civile, a envoyé dix questions écrites aux quarante plus grandes capitalisations de la cote parisienne, portant sur les trois piliers ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) lors des assemblées générales.
Cette année, le sujet du télétravail a été remplacé par la politique de rachat d’actions, devant faire l’objet d’une définition claire et concerner un maximum de salariés pour améliorer le partage de la valeur.
Chaque question a reçu une note de 0 à 3. Le résultat global a diminué, passant de 1,33 point l’année dernière à 1,11 point cette année. Cette baisse s’explique principalement par un niveau d’exigence plus élevé dans l’évaluation des questions, un durcissement revendiqué par le FIR. La présidente du FIR, Nathalie Lhayani, souligne que les investisseurs responsables exigent des entreprises des stratégies détaillées et précises à la hauteur des enjeux de durabilité, en tenant compte de l’urgence liée au changement climatique, aux perturbations massives des écosystèmes et à l’accroissement des inégalités.
Comme les années précédentes, le FIR constate une maturité plus avancée en matière environnementale par rapport aux enjeux sociaux et de gouvernance. Deux domaines sont particulièrement négligés par les grandes entreprises : l’engagement fiscal et l’épargne salariale responsable. Les entreprises L’Oréal et Veolia occupent le haut du classement, avec une moyenne globale de 1,9 point. L’Oréal se démarque notamment sur les thèmes du climat, de la biodiversité, du salaire décent, de l’épargne salariale et du lobbying responsable. Veolia obtient la meilleure note pour la rémunération des dirigeants, le rachat d’actions et l’épargne salariale. Michelin se classe troisième.
À l’opposé, Eurofins Scientific (0,1 point sur 3), ArcelorMittal, EssilorLuxottica, LVMH (propriétaire des « Echos »), Publicis et Thales se retrouvent en bas du tableau. En ce qui concerne les thématiques, Pernod Ricard arrive en tête sur les questions environnementales, suivi de Schneider Electric et L’Oréal à égalité en deuxième position. Sur les questions sociales, Veolia est en tête, suivi de Michelin, L’Oréal et Schneider Electric. Enfin, AXA et TotalEnergies se distinguent sur le volet de la gouvernance.