Les loyers en colocation flambent
Une situation qui reste fort disparate selon les métropoles françaises. En effet, sans surprise Paris reste la grande ville la plus chère de France. Mais si la hausse des loyers est nette et régulière au niveau national, la situation dans les principales agglomérations est très variée. Alors qu’à Nice le loyer augmente de 3,33% à 497€ en moyenne, à Toulouse celui-ci diminue de 3,68% pour atteindre péniblement 336 €.
Tout comme au 1er trimestre 2014, ce sont les agences immobilières qui proposent les loyers les plus élevés avec 485€ (- 3,19 %) en moyenne pour une chambre, suivis des colocataires (+ 3,19 % à 453€) et des propriétaires (- 0,23 % à 435€).
Les budgets des colocataires suivent l’évolution des loyers, mais dans une moindre mesure. Ainsi, la moyenne nationale grimpe de 1,2 % et atteint désormais 507€, soit toujours supérieure au loyer de référence de 448€.
Le budget des actifs est encore le plus élevé, et il continue de progresser : 541€ (+ 1,88 %). Celui des étudiants reste stable à 499€ (+ 0,6 %), alors que celui des retraités est en baisse : avec 431€ (- 2,05 %) en moyenne, ils disposent du budget le plus faible.
« Cette nouvelle étude nous montre que les loyers en colocation continuent d’augmenter, bien qu’ils restent toujours très inférieurs à ceux pratiqués dans les locations traditionnelles. L’un des points inquiétants ici est la baisse des budgets des retraités. Plus encore que les étudiants, ils éprouvent de grandes difficultés à se loger. La tension du marché global de la colocation nous enseigne qu’il existe un véritable déséquilibre entre l’offre et la demande : pour une chambre proposée, il y a en moyenne 4 demandeurs. Cela devrait finir de convaincre les propriétaires de venir à cette forme de location, bien plus intéressante que la version classique : loyers plus rentables, facilité à louer des grandes surfaces et temps d’inoccupation quasi nul », conclut Karim Goudiaby, CEO d’Appartager.com.