Les mesures pour encourager l’investissement
Durant un an, du 15 avril 2015 au 14 avril 2016, la nouvelle mesure permet aux entreprises un suramortissement de 40 %, qui se répartit linéairement sur la durée d’utilisation du bien. Les entreprises peuvent donc amortir les biens à hauteur de 140 % de leur valeur.
Pour un taux normal d’impôt sur les sociétés (IS), le suramortissement apportera aux entreprises une subvention fiscale d’environ 13 % (40 % x 33 %) de la valeur du bien. L’amortissement supplémentaire sera réparti sur la durée normale d’utilisation des biens concernés. Pour un bien dont la durée d’utilisation est de quatre ans, l’amortissement supplémentaire sera donc de 10 % par an, soit un avantage fiscal supplémentaire équivalent à 3,4 % du prix de revient par année. Ainsi pour une machine-outil de 100 000 euros, l’économie totale d’impôt, s’ajoutant à l’amortissement classique, sera de 13 000 euros.
Les catégories d'investissements éligibles
Cette mesure concerne toutes les entreprises, quelle que soit leur taille et quel que soit leur secteur d’activité, qui sont soumises à l’IS ou à l'impôt sur les revenus (IR) selon un régime réel d’imposition. Cet amortissement concernera les investissements qui peuvent être amortis selon le mode dégressif prévu à l’article 39 A et qui relèvent de l’une des catégories suivantes :
• les matériels et outillages de fabrication ou de transformation, par exemple : les matériels d’automatisation et de robotique, les moissonneuses-batteuses, les navires de pêche, etc. ;
• les matériels de manutention, essentiels à toutes entreprises de production, en particulier avec le développement de la vente en ligne ;
• les installations d’épuration des eaux et d’assainissement de l’atmosphère ;
• les installations productrices de vapeur, de chaleur ou d’énergie (groupes électrogènes, fours de boulangers… ) – à l’exception des installations utilisées dans le cadre d’une activité de production électrique bénéficiant d’un tarif règlementé ;
• les matériels et outillages utilisés dans le cadre des opérations de recherche scientifique ou technique, en laboratoire comme en usine, pour favoriser l’innovation ;
• Les logiciels qui contribuent aux opérations industrielles de fabrication et de transformation bénéficient de la mesure.