L'impôt sur la fortune immobilière (IFI) en 2023 : qui sont les Français concernés ?
Selon les dernières statistiques de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), en 2023, près de 176 000 foyers fiscaux étaient imposables à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Selon les dernières statistiques de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), en 2023, près de 176 000 foyers fiscaux étaient imposables à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Ce chiffre représente une augmentation de 7 % par rapport à 2022. Mais qui sont ces Français concernés par cet impôt et comment est-il calculé ?
L’IFI est un impôt qui concerne les foyers fiscaux dont le patrimoine immobilier non professionnel a une valeur nette supérieure à 1,3 million d’euros. Le patrimoine imposable comprend les immeubles bâtis (maisons, appartements, dépendances) ou non bâtis (terrains à construire, terres agricoles), détenus directement ou indirectement (par exemple, via une société civile immobilière). La résidence principale bénéficie d’un abattement forfaitaire de 30 %, et les dettes afférentes aux biens sont déductibles du patrimoine brut imposable.
Le calcul de l’IFI se base sur un barème progressif appliqué à la valeur nette du patrimoine imposable :
• Moins de 800 000 euros : 0 %
• De 800 000 à 1,3 million d’euros : 0,80 %
• Tranche 1 : de 1,3 à 2,57 millions d’euros : 0,70 %
• Tranche 2 : de 2,57 à 5 millions d’euros : 1 %
• Tranche 3 : de 5 à 10 millions d’euros : 1,25 %
• Tranche 4 : plus de 10 millions d’euros : 1,50 %
Le montant moyen de l’IFI s’élève à 11 100 euros
Près de trois quarts des foyers soumis à l’IFI possèdent un patrimoine immobilier imposable compris entre 1,3 et 2,5 millions d’euros. Cependant, cette catégorie ne représente que 34,4 % des recettes d’IFI, avec une moyenne de 5 212 euros d’impôt par foyer. Les foyers dont le patrimoine immobilier est compris entre 2,5 et 5 millions d’euros représentent plus de deux sur dix et contribuent à un tiers des recettes de l’IFI, avec un montant moyen de 16 900 euros. Les 5 % de foyers situés dans la tranche supérieure à 5 millions d’euros représentent 32,4 % des recettes d’IFI.
La résidence principale occupe une part moins importante dans les patrimoines immobiliers les plus élevés. En effet, plus le patrimoine immobilier d’un foyer imposé à l’IFI est important, moins la résidence principale (après l’abattement de 30 %) constitue une part prépondérante de ce patrimoine. Ainsi, la valeur brute de la résidence principale (après abattement) est estimée en moyenne à 550 000 euros pour les foyers de la tranche 1 et à 1,4 million d’euros pour les foyers de la tranche 4.
Les foyers soumis à l’IFI sont généralement plus âgés, avec un âge moyen de 70 ans, contre 53 ans pour les foyers fiscaux imposables à l’impôt sur le revenu (IR) non soumis à l’IFI. Près de 70 % des foyers à l’IFI sont âgés de plus de 65 ans et 36 % de plus de 75 ans. Seuls 2,5 % des foyers IFI sont âgés de 44 ans ou moins. De plus, près de 40 % des foyers à l’IFI habitent en région parisienne, dont 25 % à Paris, 9 % dans les Hauts-de-Seine et 5 % dans les Yvelines.
Les sources de revenus des foyers imposés à l’IFI sont plus diversifiées que celles des foyers redevables uniquement de l’IR. Les revenus des foyers déclarant seulement l’IR sont majoritairement constitués de traitements et salaires (63,1 %) et de pensions et rentes (plus de 25 %). En revanche, pour les foyers soumis à l’IFI, les revenus de capitaux mobiliers et ceux issus du patrimoine immobilier occupent une part plus importante, représentant respectivement 29,4 % et 12,3 % des revenus déclarés.