Pétrole et monnaie faible favorisent la croissance
Aux États-Unis, la croissance est portée par la vigueur de la demande intérieure, ce qui, en conjonction avec l’appréciation du dollar, stimule la demande dans le reste du monde. La zone euro devrait pour sa part bénéficier de la faiblesse des cours du pétrole, de la relance monétaire et de la dépréciation de l’euro, trois facteurs qui, conjugués, pourraient lui permettre d’échapper à la stagnation.
Au Japon, la relance monétaire et budgétaire imprime une dynamique favorable à une accélération de la croissance à court terme, mais à long terme, des difficultés subsistent.
En Chine, le ralentissement progressif conforme au nouvel objectif officiel de croissance devrait se poursuivre. L’Inde devrait être, de toutes les grandes économies, celle qui enregistrera la croissance la plus forte au cours des deux années à venir. En revanche, les perspectives s’assombrissent pour nombre de pays exportateurs de produits de base, et le Brésil devrait ainsi connaître une récession.
« Dans un contexte marqué par la baisse des cours du pétrole et par un assouplissement monétaire généralisé, l’économie mondiale se trouve à un tournant et le potentiel d’accélération de la croissance si attendu dans de nombreux pays est une réalité » a déclaré la Chef Économiste de l’OCDE Mme Catherine L. Mann.
« Cela étant, il faut se garder de toute autosatisfaction, car s’en remettre excessivement à la politique monétaire fait croître les risques financiers, sans pour autant parvenir encore à relancer l’investissement des entreprises. Une approche plus équilibrée de l’action publique, tirant pleinement profit des réformes budgétaires et structurelles ainsi que de la politique monétaire, est nécessaire pour, à long terme, garantir une croissance durable et assurer la viabilité des finances publiques. »
Selon les projections de l’OCDE, la croissance s’établira à 3,1 % cette année et à 3 % en 2016 aux États-Unis, tandis qu’au Royaume-Uni, l’activité devrait enregistrer une progression de 2,6 % en 2015 et de 2,5 % en 2016. Au Canada, la croissance devrait ressortir à 2,2 % cette année et à 2,1 % en 2016 et sur la même période, la croissance du Japon devrait atteindre respectivement 1 % et 1,4 %.
La zone euro devrait voir son activité économique croître de 1,4 % en 2015 et de 2 % en 2016. Au sein de cette zone, les perspectives de croissance diffèrent fortement d’une grande économie à l’autre. De fait, l’Allemagne devrait enregistrer une progression de 1,7 % en 2015 et de 2,2 % en 2016, la France de 1,1 % en 2015 et de 1,7 % en 2016 et en Italie, il est prévu que la croissance ressorte à 0,6 % en 2015 et 1,3 % en 2016.
En Chine, l’activité devrait afficher une progression annuelle d’environ 7 % en 2015 comme en 2016. En Inde, la croissance sera de 7,7 % en 2015 et de 8 % en 2016. L’économie brésilienne en revanche devrait se replier de 0,5 % en 2015 avant de renouer avec la croissance en 2016, au rythme de 1,2 %.