04 Août

Pourquoi il vaut mieux vendre avant d’avoir acheter

L’étude de l’Observatoire du Moral Immobilier porte sur plus de 1200 futurs acquéreurs ayant un projet d’acquisition d’ici à 1 an. Or, 22 % des interrogés portent la double casquette d’acheteur et de vendeur puisqu’ils proposent un bien à la vente en même temps qu’ils effectuent des recherches pour leur nouvelle acquisition. Ces envies de nouvel achat chez les acquéreurs-revendeurs sont récentes puisque près de 46 % recherchent un bien à l’acquisition depuis moins de 3 mois (soit 10 points de plus que les acquéreurs non revendeurs). Pour la plupart, il s’agit d’un achat d’une nouvelle résidence principale (94 %) et notamment d’une maison pour 3 acheteurs-revendeurs sur 4. Le budget destiné à cette nouvelle acquisition est supérieur à celui des non revendeurs puisque 33 % d’entre eux recherchent un bien dans une fourchette supérieure à 300 000 euros, alors que ce montant ne concerne que 23 % des non revendeurs. Sans réelle surprise, les acheteurs-revendeurs sont plus matures que les non revendeurs puisque près de 42 % d’entre eux sont âgés de plus de 50 ans (contre 24 % pour les non revendeurs). En comparaison avec leur résidence actuelle, les acquéreurs-revendeurs souhaitent acheter plus grand à 41 % alors qu’ils sont 33 % à se focaliser essentiellement sur une meilleure localisation ou environnement à surface équivalente. A noter qu’ils sont tout de même 18 % à rechercher un produit plus petit que leur bien actuel. « Ces acheteurs-revendeurs sont globalement plus satisfaits que les autres acheteurs en ce qui concerne le choix de biens immobiliers : ils ne jugent pas l’offre de biens aussi restreinte (39 % contre 50 % pour les non revendeurs). De plus, ils sont plus nombreux à estimer réalistes les prix des biens proposés sur le marché (48 % contre 38 % pour les non revendeurs), d’après le Baromètre de la Négociation Immobilière édité par Logic-Immo.com et le JDN. » explique Stéphanie Pécault,  responsable Études chez Logic-Immo.com. Toutefois, les acheteurs-revendeurs se veulent moins confiants quant à l’aboutissement de leur projet immobilier dans les 6 mois (53 % contre 58 % pour les non revendeurs), car ils expriment des réserves liées à d’éventuelles difficultés à vendre leur bien avant d’en acheter un autre (69 %). La prudence reste ainsi de mise puisque 65 % des futurs acquéreurs envisagent de vendre leur bien avant d’acheter un nouveau bien (soit une progression de 7 points par rapport à N-1). Parmi les principales préoccupations dans ce processus d’achat-revente, les futurs acquéreurs concernés évoquent en premier lieu la crainte de vendre leur bien en dessous du prix dans la précipitation (30 %), et cela passe devant la peur de rater une opportunité d’achat à cause des délais de revente (24 %) qui était quant à elle leur principale source d’inquiétude en 2014.