05 Juil

Pourquoi le Brexit fait chuter les taux

En juillet, après un mois de juin marqué également par des baisses de taux, plusieurs banques nationales ont diminué à nouveau leurs taux, de 0,05 % à 0,10 % en moyenne selon les durées, avec toujours des écarts importants (environ 0,60 %) au sein même des banques en fonction des profils et des niveaux de revenus des emprunteurs. Ainsi, depuis janvier, les taux affichés ont reculé de 0,70 %, passant de 2,50 % à 1,80 % en moyenne sur 20 ans.

« Par rapport à janvier, nous parvenons à obtenir des taux inférieurs de 1 % même parfois grâce aux décotes importantes qu’accordent nos partenaires bancaires pour les meilleurs profils. Cela est lié à la forte concurrence entre les banques qui s’est renforcée au fil des mois dans un contexte de demandes de crédit certes dynamiques, mais tout juste en ligne avec leurs objectifs de production de crédits élevés pour 2016 » analyse Sandrine Allonier, directrice des relations banques de Vousfinancer.com.

Avec un tel recul des taux, en seulement 6 mois, la capacité d’emprunt pour 1 000 € par mois est passée au-dessus de la barre symbolique des 200 000 € quand le coût pour 200 000 € empruntés a lui reculé de 16 000 €.

Dans ce contexte de baisse des taux de 0,70 % depuis janvier, les demandes de renégociations de prêt ont augmenté fortement en juin : elles représentent 35 % des demandes contre moins 18 % en janvier 2016. « Avec les récentes baisses de taux, des crédits de 2014 ou 2015 qui n’avaient pas la possibilité d’être renégociés en raison d’un écart de taux trop faibles peuvent aujourd’hui l’être avec de fortes économies à la clé… Même quelques crédits souscrits en 2016 peuvent aujourd’hui être rachetés. C’est une situation inédite à laquelle on ne s’attendait pas…» conclut Sandrine Allonier.