Quels sont les bons réflexes pour investir dans la finance durable ?
Chaque année, la semaine mondiale de l’investisseur vise à accroître l’éducation financière des épargnants et à leur fournir des clés pour investir en toute connaissance de cause sur les différents actifs.
Chaque année, la semaine mondiale de l’investisseur vise à accroître l’éducation financière des épargnants et à leur fournir des clés pour investir en toute connaissance de cause sur les différents actifs.
Si investir “vert” est attrayant, de nombreuses questions subsistent. Quels placements choisir ? À quels labels se fier pour investir en toute sécurité ? Comment évaluer le risque des investissements durables ? Pascale Gloser, Présidente de CNCEF PATRIMOINE, association professionnelle de Conseils en Gestion de Patrimoine, répond à ces questions.
Quels placements choisir ?
L’offre de placements durables s’est beaucoup développée ces dernières années, mais elle reste souvent peu compréhensible pour l’épargnant.
• Attention au greenwashing : Méfiez-vous des produits financiers qui gonflent leur profil “durable” ou incluent des actions d’entreprises d’extraction d’énergies fossiles dans des fonds étiquetés “verts”.
• Informations clés : La composition exacte d’un fonds, son indicateur de risque ou ses scénarios de performance sont des informations que le Conseil en Gestion de Patrimoine (CGP) doit recueillir pour les mettre en adéquation avec vos préférences en matière d’investissement durable et de risque. Le CGP doit ensuite vous remettre un document d’informations clés (DIC) pour chaque fonds.
• Agréments et registres : Tous les professionnels du secteur financier doivent être agréés par l’ACPR ou l’AMF et être inscrits au registre de l’ORIAS. Soyez vigilant et méfiez-vous des usurpations d’identité.
À quels labels se fier pour investir en toute sécurité ?
Un Français sur deux déclare accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans ses décisions de placements, sans toutefois savoir vers quel type de produits s’orienter. Les épargnants français peuvent s’appuyer sur trois labels pour faire leur choix :
• Le Label ISR (Investissement Socialement Responsable) : Créé et soutenu par le ministère des Finances, ce label garantit que le fonds a développé une méthodologie d’évaluation des acteurs financiers sur la base des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) et qu’il les intègre dans sa politique d’investissement.
• Le Label GreenFin : Créé par le ministère de l’Environnement, il garantit la qualité “verte” des placements financiers grâce à leurs pratiques transparentes et durables. Il est orienté vers le financement de la transition énergétique et écologique et exclut les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur du nucléaire et des énergies fossiles.
• Le Label Finansol : Il concerne exclusivement les produits d’épargne solidaire, c’est-à-dire ceux qui financent des activités de lutte contre l’exclusion, de cohésion sociale ou de développement durable (logement, emploi, environnement, solidarités internationales, etc.).
Un CGP peut vous aider à identifier vos besoins avant d’investir grâce à un questionnaire adapté.
Comment évaluer le risque des placements durables ou responsables ?
Un placement durable peut présenter le même niveau de risque qu’un placement “classique”. Comme dans tout investissement, des questions préalables s’imposent :
• Horizon d’investissement : Quel est votre horizon d’investissement : court, moyen ou long terme ? Aurez-vous besoin de cet argent avant l’échéance du placement que vous choisirez ?
• Risque maximal : Quel risque maximal êtes-vous prêt à prendre ? Combien êtes-vous disposé à perdre dans la pire des hypothèses ? Acceptez-vous que la valeur de votre placement évolue à la hausse ou à la baisse ?
Note : Le risque est souvent lié au rendement. Plus vous prenez de risque (de perte en capital avec des actions, par exemple), plus votre rendement peut être élevé. À l’inverse, un placement garanti (sur des obligations ou des fonds en euros) vous offrira un rendement plus faible.